Vincent Salvadé, une redevance de droit d’auteur doit désormais être payée pour les smartphones. Qui va payer? Le prix des smartphones va-t-il augmenter?
La redevance sera payée par les producteurs ou les importateurs de smartphones. Ceux-ci ont certes le droit de la répercuter dans le prix de vente réclamé aux consommateurs. Mais, à titre d’exemple, pour un appareil ayant une mémoire de 64 GO, la redevance sera de CHF 3.84 à partir de 2015, alors que le prix de certains appareils avoisine CHF 900.-. Cela représente moins de 0.5%. Dans le processus de fixation des prix, l’importance de telles redevances est bien moins grande que celle de la TVA ou des taux de change, par exemple. L’expérience a montré que ces redevances n’influençaient pas de manière significative les montants payés par les consommateurs.
Au fond, pourquoi SUISA demande-t-elle qu’une redevance soit payée lorsqu’un smartphone est vendu?
Parce que ces appareils permettent aussi de reproduire de la musique, des vidéos, etc. à des fins privées. En Suisse, la copie privée d’œuvres protégées est autorisée mais, en contrepartie, une redevance sur les supports d’enregistrement est prévue par la loi. Bien que parfois critiqué, ce système est avantageux pour le consommateur : ce dernier bénéficie d’une liberté, celle de copier des œuvres à des fins privées, et la contrepartie financière est payée par l’industrie, à savoir les producteurs et importateurs de matériel d’enregistrement.
D’autre part, la redevance sur les smartphones est réclamée par les cinq sociétés de gestion suisses. SUISA assume la gestion du tarif correspondant aussi pour le répertoire des autres sociétés.
Qui fixe le montant de la redevance et quel est-il pour les smartphones?
Les sociétés comme SUISA sont tenues par la loi de négocier les tarifs de redevances avec les associations représentant l’industrie et avec les associations de consommateurs. Ensuite, le tarif doit être approuvé par la Commission arbitrale fédérale pour la gestion de droits d’auteur et de droits voisins. En pratique, si les négociations ont abouti à un accord, la Commission arbitrale va se contenter de ratifier cet accord. Dans le cas contraire, elle va elle-même décider du tarif, en s’appuyant sur les critères fixés par la loi et la jurisprudence. Des recours sont possibles contre la décision de la Commission arbitrale, d’abord au Tribunal administratif fédéral puis au Tribunal fédéral.
Dans le tarif approuvé pour 2015 à 2016, la redevance est dépendante de la capacité de mémoire de l’appareil et elle est calculée par gigaoctet de la manière suivante:
Droits d’auteur | Droits voisins | Total | |
Jusqu’à et y compris 4 GO | CHF 0.091 | CHF 0.029 | CHF 0.12 |
Jusqu’à et y compris 8 GO | CHF 0.076 | CHF 0.024 | CHF 0.10 |
Jusqu’à et y compris 16 GO | CHF 0.061 | CHF 0.019 | CHF 0.08 |
Jusqu’à et y compris 32 GO | CHF 0.053 | CHF 0.017 | CHF 0.07 |
Jusqu’à et y compris 64 GO | CHF 0.046 | CHF 0.014 | CHF 0.06 |
Pour les appareils d’une capacité de mémoire supérieure à 64 GO, la redevance est la même que pour les appareils jusqu’à et y compris 64 GO, mais elle s’élève au maximum à 2 % du prix de catalogue.
A qui reviennent les montants désormais encaissés par SUISA?
SUISA commence par verser une part des montants perçus aux autres sociétés de gestion participant au tarif, à savoir Suissimage et la Société suisse des auteurs (pour l’audiovisuel), ProLitteris (pour les textes et les photographies), et Swissperform (pour les droits voisins, c’est-à-dire les droits appartenant aux artistes-interprètes, aux producteurs d’enregistrement, aux radios et aux télévisions). Ensuite, chaque société est chargée de rémunérer les ayants droit qu’elle représente, selon des règles qui doivent être approuvées par l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle. Au moyen de la part qu’elle conserve, SUISA paie les ayants droit sur la musique, à savoir les compositeurs, les paroliers et les arrangeurs, de même que leurs héritiers et leurs éditeurs.
Les smartphones existent depuis longtemps. Pourquoi SUISA n’intervient-elle que maintenant pour demander une redevance?
Les négociations pour une redevance sur les smartphones ont commencé en 2008 déjà. Malheureusement, elles n’ont pas abouti à un accord. En 2010, la Commission arbitrale a approuvé une première fois un tarif. Mais sa décision a été annulée par le Tribunal administratif fédéral pour une raison de procédure. A la fin 2011, la Commission arbitrale a approuvé deux nouveaux tarifs : l’un pour la période 2010-2011, l’autre pour la période 2012-2013. Il y a eu alors de nouveaux recours au Tribunal administratif fédéral, qui sont restés pendants jusqu’en ce début d’année. En été 2014, nous avons trouvé un accord avec nos partenaires de négociation, ce qui a permis de débloquer la situation et d’obtenir un feu vert de la Commission arbitrale le 25 novembre dernier. Le délai de recours étant désormais échu, ce feu vert est maintenant définitif. Cet épisode montre bien un problème auquel nous devons faire face : la procédure d’approbation des tarifs est trop longue et il conviendrait de l’accélérer. Les sociétés de gestion le demandent depuis un moment déjà …
Quel sera le prochain objectif de SUISA en ce qui concerne la redevance sur les supports vierges?
Les sociétés comme SUISA ont le devoir de suivre le progrès technique et de faire en sorte que les auteurs soient rémunérés aussi pour les nouvelles formes d’exploitation de leurs œuvres. La copie privée est en diminution ces dernières années, en raison de l’apparition du streaming. Les copies qui sont encore réalisées le sont souvent « dans le nuage », c’est-à-dire sur des serveurs centraux auxquels l’utilisateur accède via une connexion internet. Dès lors, nous étudions actuellement ce phénomène et examinons s’il devrait être assujetti à un tarif de redevance.
Wahnsinnig? d.h. ich zahle fürs Lied auf CD, dann lad ich es auf’s Handy, zahl ich nochmal, dann spiel ich es im öffentlichen Raum, zahlen bitte! Dann hab ich noch einen MP3 player und bezahle nochmal? Aber moment – ich streame ja nur Musik auf mein Handy über einen bekannten Dienst, den ich monatlich bezahle – wieso bezahl ich da auch nochmal? Wahnsinnig?
Zudem ist eure Frage zu « Wer erhält das Geld » nicht beantwortet! Ich sehe da nur, wer wieder mal profitiert! Nicht meine lokale Punkband des Vertrauens…
Guten Tag Herr S.
Wenn Sie eine CD erwerben oder einen Song aus einem Online-Store herunterladen, dann gehört diese CD oder Datei Ihnen. Die Musik gehört aber nach wie vor den Erfindern, also den Komponisten und Textern. Wenn Sie die gleiche Musik nun aber auch auf Ihrem MP3-Player oder Smartphone hören wollen, dann dürfen Sie die CD und Songs selbst kopieren. Die Urheber haben aber für diese Privatkopie laut Urheberrechtsgesetz eine Vergütung zugut, denn Sie als Konsument ersparen sich den nochmaligen Kauf einer weiteren CD oder einer weiteren Datei. Klar: Für die Fälle, in denen Musik gestreamt und nicht aufs Handy kopiert wird, braucht es entsprechend keine Vergütung. Dass teilweise Konsumenten Musik nur streamen und nicht auf Handys kopieren, wurde bei der Berechnung der Vergütung berücksichtigt.
Die Verwertungsgesellschaften stellen diese Vergütung allerdings nicht Ihnen, dem Konsumenten, in Rechnung, sondern den Herstellern resp. Importeuren dieser Geräte. Diese Unternehmen machen Geld damit, dass Konsumenten für Speicherplatz bezahlen, um urheberrechtlich geschützte Werke (Musik, Filme etc.) darauf zu kopieren. Natürlich können Hersteller/Importeure diese Vergütung in den Verkaufspreis hineinzukalkulieren – genauso wie andere Kosten für Herstellung, Entwicklung, Lohn etc. oder die Gewinnmarge. Wie im Blogbeitrag geschrieben haben diese Vergütungen erfahrungsgemäss keinen wesentlichen Einfluss auf die Endpreise der Geräte. Bei einem Smartphone mit 64GB Speicher macht diese Vergütung 3.84 CHF aus – dies sind bei einem Verkaufspreis von rund 850 CHF weniger als ein halbes Prozent.
Es wäre natürlich schön, wenn man das Geld direkt denjenigen verteilen könnte, deren Musik letztlich auf die Geräte kopiert wird. Hierfür müsste man aber von jedem Konsumenten wissen, welche Songs er auf seinen Geräten hat. Diesen Eingriff in die Privatsphäre will niemand. Zudem wäre dies administrativ zu aufwändig und zu teuer, womit weniger Geld für die Künstler übrig bliebe. Aus diesem Grund wird das Geld nach einem festgelegten Schlüssel verteilt: Massgeblich ist, welche Werke auf Tonträger genutzt und im Radio gespielt werden. Davon profitiert vielleicht nicht Ihre lokale Punkband des Vertrauens oder die regional bekannte Metalband meiner Kollegen. Aber es gewährleistet immerhin, dass auf jene Werke, die aufgrund ihres Erfolgs mehr auf Leerträger kopiert werden, ein entsprechend grösserer Teil abgerechnet wird als auf erfolglose Titel.
Beste Grüsse
Giorgio Tebaldi / Kommunikation SUISA
Klar nicht erfassbar ist, welche Songs der Konsument auf seinen Geräten hat. Hingegen ist es im Zeitalter der elektronischen Downloads und des Streamens leicht erfassbar, wer welche Songs wieviele male und wie lange ab seinen Servern gestreamt und wie oft zum Download angeboten hat. Auf den Servern der Provider entstehen immer Eventlists, die mit einem einfachen Befehlsscript an die SUISA übertragen werden könnten. Die SUISA wertet die Daten aus und schreibt die Vergütung den Berechtigten Urhebern und Verlägen, Song für Song (d.h. präzise) gut….mehr oder weniger « Erfolg » ist dann nicht mehr das Vergütungskriterium, sondern jeder einzelne gestreamte oder heuntegeladene Song zählt…alle anderen Lösungen sind gelinde gesagt strafrechtlich relevante d.h. strafbare urheberrechtswidrige Vorgänge.
Guten Tag
Danke für den Kommentar. Der Vergütungsanspruch bei Smartphones wird erhoben für die Privatkopien, die auf den Geräten möglich sind. Damit ist die Vervielfältigung von Musik, Videos, Büchern etc. zu privaten Zwecken gemeint; also z.B. wenn der Nutzer einer Audio-CD auf sein Smartphone kopiert, um die Musik auch unterwegs zu hören. Private Kopien dieser Art können und sollen nicht erfasst werden: Der Kontrollaufwand ist nicht vertretbar, ebenso ist der Eingriff in die Privatsphäre unerwünscht.
Das Downloaden und Streamen von legalen Quellen ist nicht Teil dieses Vergütungsanspruchs. Mit den lizenzierten Anbietern von Download-/Streaming-Services werden die Vergütungen aufgrund von Nutzungsmeldungen abgerechnet, auf denen die Anbieter die Views, Klicks oder Streams pro Song/Werk ausweisen müssen. Hier verteilen wir nach dem von ihnen beschriebenen Vorgehen mit den Eventlists, wir nennen sie Programme.
Die Frage ist aber wie verteilt man die Einnahmen aus diesem Vergütungsanspruch, wenn wir bei privaten Kopien aus den erwähnten Gründen nicht registrieren können, welche Titel genutzt werden? Entgegen Ihrer Aussage gibt es hier keine urheberrechtswidrigen Vorgänge. Das Gesetz sieht für solche Fälle eine Regel vor: Wenn der Aufwand für die Verteilung unzumutbar hoch ist, darf aufgrund von statistisch sachgerechten Annäherungswerten verteilt werden (Art. 49 URG). Genau das passiert bei der Leerträgervergütung: Wir verteilen diese Einnahmen anhand der Verteildaten, die wir mit Programmen (Eventlists) in anderen Nutzungsbereichen erhalten. Aus repräsentativen Umfragen haben wir ermittelt, welche Werke für das private Kopieren genutzt werden. Es sind hauptsächlich Kopien von Sendungen oder von Tonträgern. Die Programme der Sender und die Produktionsmeldungen von Tonträgern werden also auch zur Verteilung der Leerträgervergütung beigezogen. Wenn eine lokale Band also eine Sendung in einem Radioprogramm hatte oder auf CD produziert wurde, bekommt sogar diese einen Anteil an der Leerträgervergütung.
Freundliche Grüsse
Manu Leuenberger / Kommunikation SUISA
Ma question est de savoir si vous trouvez normal qu’en Suisse, nous pouvons regarder Swisscom tv en live mais qu’à l’étranger, notamment en Europe, Swisscom bloque en laissant un message que c’est à cause des droits d’auteur. Le fait est que nous payons très cher un abonné, très cher SERAFE et que les droits d’auteur sont payés à l’achat d’un Smartphone ou tablette. N’y a t’il pas là, un abus insultant face aux consommateurs Swisscom?
Cher Monsieur Schenk,
Nous vous remercions de votre demande.
Le «géoblocage» des contenus par les diffuseurs et les plateformes de vidéo à la demande est une norme internationale.
Dans la mesure où les licences des ayants droit (scénaristes, producteurs de films, auteurs de musique, etc.) sont achetées pays par pays, les contenus audiovisuels ne peuvent être proposés que dans les pays où une licence a été accordée. Si une plate-forme de vidéo à la demande ou un organisme de diffusion n’a pas acheté de licences pour les contenus proposés sur la plate-forme dans certains pays, ils doivent les «géobloquer» afin de ne pas commettre de violation du droit.
Pour toute autre question concernant lʼoffre de «Swisscom TV / Blue TV», nous vous invitons à vous adresser directement à Swisscom.
Avec nos meilleures salutations
Michael Wohlgemuth, SUISA Service juridique