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«La techno et la musique folklorique se ressemblent beaucoup»
Le compositeur et contrebassiste schwyzois Pirmin Huber.
Photo: Arthur Häberli
Texte/interview de Rudolf Amstutz, contributeur invité –
Mélanger des bruits du quotidien traités électroniquement avec des éléments de la musique folklorique pour fabriquer une expérience sonore inédite: tel est l’objectif du contrebassiste et compositeur Pirmin Huber dans le cadre de son nouveau projet. La contribution «Get Going!» lui apporte son soutien. La versione italiana del testo si trova sotto.

Depuis la fin de ses études de jazz (orientation composition) à la Haute école de Lucerne, le compositeur et contrebassiste schwyzois Pirmin Huber expérimente de nouvelles possibilités de mélanger la musique folklorique suisse avec d’autres genres pour donner naissance à de nouveaux sons. En tant que soliste ou membre des groupes «Ländlerorchester», «Stereokulisse», «Ambäck» ou «Gläuffig», Pirmin Huber dépoussière la musique folklorique et l’associe à la techno, au jazz, à la musique classique ou électronique. À présent, il souhaite se lancer dans une sorte de recherche d’«enregistrement de terrain» à l’aide de bruits du quotidien manipulés électroniquement et des sons folkloriques qu’il tire de sa contrebasse et d’autres instruments. Le tout doit donner naissance à une œuvre qui bouscule nos perceptions auditives habituelles et reflète ainsi l’époque particulière que nous vivons.

Pirmin Huber, comment l’idée de ce projet est-elle née?
Pirmin Huber: Je viens au départ de la musique folklorique, c’est-à-dire acoustique, et j’ai progressivement glissé vers la musique électronique. En expérimentant de nouvelles techniques d’enregistrement, des idées ont surgi en moi que je souhaite développer. J’ai grandi dans une ferme, où nous avions également une menuiserie. Les sons de la scie, ainsi que toutes les autres sonorités, me fascinaient, et j’essayais déjà, à l’époque, de les reproduire avec mes instruments de musique. Pour mon projet «Get Going!», je pars des sons que je parviens à créer avec mes instruments – contrebasse, schwyzoise, guitare, piano ou cithare glaronnaise – et je les associe à des bruits du quotidien samplés que je déforme à l’aide de l’électronique. Depuis mon enfance, je me suis toujours demandé comment faire de la musique avec ces sons. Aujourd’hui, je peux m’offrir certains outils, et cela me permet de m’engager à fond dans ce projet.

Qu’est-ce qui vient en premier? L’échantillonnage de sons ou la composition?
C’est un mélange des deux. De nouvelles possibilités apparaissent régulièrement lorsque je travaille. Il s’agit d’un processus. L’important pour moi est de réussir à créer une atmosphère tout à fait particulière avec ma musique. L’œuvre achevée se composera de plusieurs pièces qui s’interpénètreront ou, du moins, se feront écho. On pourrait la décrire comme une sorte de suite.

Vous passez d’un style à l’autre avec aisance. En tant que bassiste, c’est toujours vous qui donnez le ton. Dans cette position, est-il possible d’identifier des parentés ou des points de jonction entre la musique populaire, la musique classique, le jazz, la pop, le rock ou la techno?
Peut-être bien. De toute manière, la techno et la musique folklorique se ressemblent beaucoup. De l’extérieur, ce n’est peut-être pas évident (il rit), mais l’énergie qui se dégage lorsqu’on joue de la techno ou de la musique folklorique est la même. Ce sont toutes les deux des musiques faites pour danser. Je pense qu’il faut avoir joué les deux pour comprendre cette similitude. Dans mon projet, j’essaie donc de créer une sorte de musique folklorique moderne avec de l’électronique et du groove.

La ville et la nature: s’agit-il là de contraires qui vous inspirent?
J’ai besoin des deux. Lorsque je suis loin de l’une, l’autre me manque. Par conséquent, il est probablement logique que je souhaite faire se rejoindre ces deux pôles J’ai depuis longtemps trois piliers : la musique populaire, la musique contemporaine et la techno. Dans mon ressenti, cependant, elles ne font qu’un.

La contribution «Get Going!» est conçue comme un coup de pouce financier, sans attente de résultats. Que pensez-vous de ce type d’encouragement?
Je le trouve formidable! La liberté qu’il nous permet nous incite véritablement à accomplir quelque chose de plus grand. J’avais déjà l’idée de ce projet depuis longtemps, mais d’autres choses se sont intercalées avant. Enfin, la question déterminante est de savoir si l’on peut porter un tel projet financièrement parlant et le mener à bien sans stress. «Get Going!» me permet précisément de le faire.

C’est en 2018 que la FONDATION SUISA a commencé à allouer ses nouvelles contributions à la création. Sous le titre «Get Going!», elle finance des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. Chaque année, nous consacrons une série de portraits aux bénéficiaires de ces contributions à la création «Get Going!».

«Techno e ländler vanno a braccetto»

Rumori quotidiani elaborati elettronicamente si fondono con elementi di musica ländler per dar vita a una nuova esperienza di ascolto: è quanto il contrabbassista e compositore Pirmin Huber intende sviluppare e realizzare nel suo nuovo lavoro. Il contributo «Get Going!» lo aiuta a realizzare il suo progetto. Contributo ospite/intervista di Rudolf Amstutz

Pirmin Huber: «Techno e ländler vanno a braccetto»
Il compositore e contrabbassista Pirmin Huber del Cantone di Svitto. (Foto: Arthur Häberli)

Da quando ha completato i suoi studi di jazz (incentrati sulla composizione) presso la Scuola universitaria professionale di Lucerna, il compositore e contrabbassista Pirmin Huber del Cantone di Svitto sperimenta nuovi modi di combinare la musica popolare svizzera con altri generi per creare nuovi sound. Attivo sia come solista che come membro del «Ländlerorchester», dei gruppi «Stereokulisse» e «Ambäck» o della formazione «Gläuffig», Huber ha rimappato la musica popolare, contaminandola con la musica techno, jazz, classica o elettronica. Con l’ausilio della manipolazione elettronica di rumori quotidiani e delle note di musica popolare del suo contrabbasso, Huber intende ora condurre una sorta di ricerca «field recording». Tutto ciò sfocerà in un’opera che sfida le nostre abitudini di ascolto, rispecchiando così la realtà di questo periodo eccezionale.

Pirmin Huber, come è nata l’idea di questo progetto?
Pirmin Huber: Pur provenendo originariamente dalla musica popolare, vale a dire dalla musica acustica, sono scivolato sempre più nella musica elettronica. Cimentandomi con nuove tecniche di registrazione, mi sono venute alcune idee che vorrei sviluppare ulteriormente. Sono cresciuto in una fattoria, dove avevamo anche una falegnameria. I rumori della sega e tutti gli altri suoni mi affascinavano e già allora cercavo di ricrearli con i miei strumenti musicali. Nel mio progetto «Get Going!» parto da suoni che posso realizzare con i miei strumenti, ovvero contrabbasso, schwyzerörgeli, chitarra, piano o glarner zither e li combino con rumori quotidiani campionati, che manipolo con l’aiuto dell’elettronica. Fin dalla mia giovinezza sono ossessionato da questa domanda: come si può creare musica da questi suoni? Ora posso permettermi alcuni strumenti che mi offrono l’opportunità di occuparmi a fondo del progetto.

Cosa viene prima? La raccolta di suoni e successivamente la composizione, o viceversa?
È un insieme di entrambe. Durante il lavoro si aprono sempre nuove possibilità, si tratta di un processo. Per me è importante creare un’atmosfera molto specifica con la mia musica. L’opera finita è composta da diversi brani che confluiscono l’uno nell’altro o, quantomeno, si riferiscono l’uno all’altro. Si potrebbe definire come una sorta di suite.

Lei si muove attraverso diversi stili con facilità. Come bassista, lei è sempre colui che dà l’impulso. Da questa posizione, riesce a identificare relazioni o interfacce tra la musica popolare, classica, jazz, pop, rock o techno?
È possibile. In ogni caso, techno e ländler vanno a braccetto. Questo può essere difficile da comprendere dall’esterno (ride), ma l’energia che nasce quando si suona è la stessa sia nella techno che nella musica ländler, che è anche musica da ballo. Penso che sia necessario suonarle prima entrambe per sperimentare questa affinità. Nel mio progetto cerco di creare una sorta di ländler moderno con elettronica e groove.

Natura e atmosfera urbana: questi due punti contrastanti le sono necessari per trarre ispirazione?
Sì, ho bisogno di entrambi. Appena uno è assente, mi manca qualcosa. Ecco perché è anche logico che io desideri riunire questi due poli. Da molto tempo mi affido a tre colonne portanti: musica popolare, musica contemporanea e techno. Nella mia percezione, tuttavia, sono un tutt’uno.

Il contributo «Get Going!» è inteso come un incentivo non vincolato a un risultato. Cosa ne pensa di questo modello di finanziamento?
Lo ritengo grandioso! La libertà acquisita in questo modo stimola anche a perseguire effettivamente un obiettivo più grande. L’idea per il mio progetto era nata già da tempo, ma si frapponeva sempre qualche ostacolo. Alla fine, molto dipende dalla capacità di gestire finanziariamente un piano del genere e di portarlo a termine senza stress. «Get Going!» mi permette di realizzare proprio questo.

Nel 2018 la FONDATION SUISA ha iniziato ad assegnare nuovi contributi alla creazione. Con il progetto «Get Going!» vengono incentivati finanziariamente processi creativi e artistici che esorbitano dalle categorie convenzionali. In una serie di ritratti, ogni anno presentiamo i beneficiari dei contributi «Get Going!».

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